Quand Juliette cherche un Roméo... à Cannes
On le sait, il n’est pas nécessaire d’être intelligent pour être acteur. Ce serait plutôt déconseilllé, au contraire. Merci donc à Juliette Binoche de nous en avoir donné, hier soir, l’éclatante confirmation.
Sous le prétexte que le jury du festival de Cannes, pour se faire pardonner de n’avoir pas décerné la Palme d’Or – récompense suprême du festival – au film dans lequel elle jouait, lui a donné le prix d’interprétation féminine, elle s’est lancée dans un discours fleuve où elle remerciait tout le monde, y compris sa mère (je crois pourtant qu’elle a oublié l’assureur du film et la concierge de son immeuble), puis les hommes qui l’ont aimée (sic), et formé le vœu de trouver bientôt un nouvel amant qui la fera se sentir un peu moins seule. On vous le souhaite, chère Juliette, mais si vous vous y prenez de cette façon, les hommes, vous allez les faire fuir. Les journalistes et critiques qui commentaient l’évènement retenaient, les uns leur fou-rire, les autres leurs bâillements. Le public du palais du festival, je ne sais pas, mais bien des spectateurs ont dû regretter de n’être pas ailleurs.
On croyait qu’être acteur, cela consistait à jouer des rôles en essayant d’intéresser le public. Ne pas s’apercevoir qu’on ennuie tout le monde, c’est quasiment, dans ce métier, une faute professionnelle. On ne pourrait pas lui retirer son prix ?