Quand la SNCF bat Radio-France
On a su récemment que la SNCF était parvenue à faire mieux que Radio-France. Mais je sens que cette comparaison vous laisse un tantinet perplexe. Par conséquent, expliquons.
Nous avons appris cette semaine par la télévision que la SNCF offrait une prime de 80 euros à toute personne qui lui permettrait de trouver un wagon égaré par elle. Certes, 80 euros, c’est peu, mais songez qu’elle est un peu pingre, et surtout, qu’elle en a « égaré »... cent cinquante ! On sait faire les choses en grand, chez les cheminots.
Pourtant je vous entends d’ici : pourquoi ce rapprochement avec Radio-France ? Bien sûr, cette maison est un vaste foutoir, tout le monde le sait, mais enfin... Or, naguère, un président du Palais Gruyère avait ordonné qu’on fasse un inventaire du matériel que la radio nationale utilisait. Et là, horreur, on s’est aperçu qu’on avait égaré... trois pianos à queue !
On ne les a jamais retrouvés.
Vous me direz qu’il est probablement plus difficile de perdre un wagon qu’un piano à queue. Mais je manque un peu d’expérience en ce domaine, n’ayant jamais perdu ni l’un ni l’autre. Je pense néanmoins que j’aurais veillé sur mon piano plus attentivement que sur un éventuel (et saugrenu) wagon trônant dans mon salon... À chacun ses priorités.