Quand les Français croient parler anglais
Qui de plus compétent que les Français pour inventer des mots... anglais ? Nous autres, frenchies, les collectionnons. Ah ! ce top, ce best of dont se gargarisent les gens de médias !
C’est ainsi que nous avons créé parking pour désigner ces endroits où l’on gare sa voiture, moyennant finances en général ; mais les Britanniques, sauf erreur, disent car park, et pour eux, parking est un participe présent : I am parking my car (je suis en train de garer ma voiture).
De même, speaker. Chez nous, ce nom un peu démodé désignait un individu qui parle à la radio ou à la télévision, pour présenter les programmes (on a même inventé le mot speakerine, qui est absurde). Or, pour un Britannique, un speaker est, soit un orateur, soit le... président de la Chambre des Communes !
Il y a aussi le nom smoking, censé désigner un costume pour homme, du genre élégant. Mais, là encore, les Anglais n’y voit que le participe présent du verbe smoke, qui signifie fumer. Lorsqu’ils veulent désigner un costume de soirée pour homme, ils disent dress suit, ce qui est la traduction littérale et logique.
Enfin, notre chef-d’œuvre sans doute, c’est ce tennisman, qui... n’existe pas du tout en anglais ! Pour désigner un joueur de tennis, on dit tennis player ! Ce qui, là encore, est la traduction logique.
Comme les Britanniques ne possèdent pas l’équivalent de notre Académie française, je propose qu’ils en créent une, et qu’ils nous la confient. Nous ferons merveille.