Quand on m’édite, je médite
Le désopilant jeu de mots du titre vient de San-Antonio. Oui, moi, je paie mes dettes. Et mes emprunts, contrairement à PPD, je les assume.
Le premier livre de Didier Porte n’avait rien de personnel : Le grand livre de la connerie était adapté d’une émission de Canal Plus, il avait été écrit en collaboration avec William Reymond et supervisé par Anne Magnien. Son premier vrai livre, Sauvé des ondes, sortit le 4 juin 2003, aux éditions de L’Archipel, et c’était un recueil de chroniques dites sur France Inter, dont soixante provenaient de l’émission – toujours en cours – Le Fou du Roi, et deux, plus anciennes, de Rien à cirer. À l’occasion, l’éditeur ne s’était pas cassé la tête, et, pour inclure dans le livre la célébrissime apostrophe à Élizabeth Teissier, il avait fait un copier-coller avec la page que j’avais fabriquée moi-même sur le site de Porte (que j’ai créé et que je tiens depuis 2001), y compris la note de ma main que j’y avais ajoutée ! Que voulez-vous, ce n’est pas le métier des éditeurs, que de savoir distinguer les styles de deux auteurs différents...
Naturellement, je n’ai pas protesté : cet emprunt à la source était plutôt flatteur. Et nul n’en a rien su, pas même l’auteur du livre.
Ledit livre n’a eu aucun succès, il a disparu très rapidement des rayons et a certainement fini au pilon ou dans quelques solderies. Et puis, Porte est devenu assez connu, il a sorti d’autres livres qui se sont bien vendus, surtout le dernier sur son éviction de France Inter, et l’éditeur a voulu le rééditer, en format de poche cette fois, et légèrement raccourci (le livre, pas l’éditeur). Cette réédition est sortie en février, et que croyez-vous qu’il advint ? La même chose que la première fois ! Mon commentaire est toujours en bonne place, sous la chronique flinguant l’astrologue.
Quelle obstination ! Je préviens tout le monde : à la troisième édition involontaire, je mords !
Une autre fois, si le Ciel me prête vie, je raconterai comment d’autres textes de moi ont vu le jour en librairie, et toujours sans ma signature. Mais cette fois, c’est moi qui ne voulait pas signer. Non, ce n’était pas des lettres anonymes. Ni une biographie signée par PPD !