Que serions-nous sans les journalistes ?

Publié le par Yves-André Samère

J’aimerais ici exprimer ma profonde reconnaissance envers les journalistes. Que deviendrions-nous, sans eux ?

Ainsi, chaque année, et deux fois dans l’année, au moment du changement d’heure, pas un journal, pas une station de radio, pas une chaîne de télévision qui oublie de nous avertir : pensez à mettre vos montres à l’heure. C’est vrai, ça, crétins que nous sommes (sauf eux), sans ce rappel, nous serions tous en retard (ou en avance, c’est selon).

À l’automne, autre refrain : pensez à vous faire vacciner contre la grippe. Combien de morts ne connaîtrions-nous pas, chaque année, sans ce salutaire avertissement ? Ce sont les mêmes qui nous révèlent que, lorsqu’il fait chaud, il faut penser à boire, et que, s’il fait froid, il serait prudent de bien se couvrir avant de sortir. Il est évident que, sans les journalistes, les millions de blaireaux qui vont se faire griller la couenne sur les plages n’auraient jamais l’idée de s’enduire de crème solaire, et les hôpitaux seraient pleins de malheureux (nous) atteints de cancers de la peau. Quant aux automobilistes, ils rempliraient les cimetières sans les journaux qui leur rappellent qu’on ne peut pas rouler à n’importe quelle vitesse, et que la ceinture de sécurité n’a pas été inventée pour les caniches.

Je suis surpris que la profession journalistique ne nous recommande pas d’éviter l’ingestion de cyanure au cours des repas : on murmure que ce produit ne ferait pas que du bien.

Vite, proposons au gouvernement de créer une décoration spécialement réservée  aux journalistes, ces sauveurs. Au fond, nous leur devons tout.

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