Qui règne au Maroc ? L’hypocrisie !

Publié le par Yves-André Samère

Ce n’est pas Mohammed VI qui règne au Maroc, c’est l’hypocrisie. Cela n’a guère gêné les Marocains, pendant des générations, que les jeunes garçons de Marrakech et d’ailleurs se prostituent, mais la déclaration vantarde de Luc Ferry sur Canal Plus les a forcés à réagir en faisant mine de vouloir porter plainte. Or, où sont les plaignants ? Sait-on le nom d’une seule « victime » qui se serait plainte ? Et quel sera le chef d’accusation, si l’on ignore les faits précis ?

Quand on connaît Marrakech et le reste du Maroc, on sait très bien que les garçons racolent dans la rue, en plein centre-ville, au vu et au su de tout le monde, y compris de la police, qui est omniprésente – et que nul ne les y force. Par conséquent, cette agitatrice, présidente d’une ONG, qui est venue jusqu’à Paris pour « saisir la justice », et qualifie les garçons de « pauvres innocents », possède un sens de l’humour bien particulier. Les pauvres font sans doute inconsciemment le tapin.

Luc Ferry, quant à lui, ne risque pas grand-chose, puisqu’il n’a donné aucun témoignage et qu’il ne sait rien ; il a seulement, sans dire ce détail, cité un article du « Figaro Magazine », qui lui-même ne fournissait aucune précision, et ce n’est pas bien malin. Si on le pousse dans ses retranchements, c’est ce qu’il pourra déclarer au juge d’instruction, et l’enquête, si l’on peut dire, sera close.

Une dernière remarque : il fut un temps où les partouzes homosexuelles étaient aussi le fait de personnages très haut placés, par exemple du prince Moulay Abdallah, frère de Hassan II et oncle du roi actuel (surnommé par ailleurs « Monsieur 51 % » pour sa charmante habitude de prendre une participation majoritaire dans toutes les affaires qui rapportaient gros), mort d’un cancer en décembre 1983. Tout le Maroc le savait. Mais on ne risque rien, dans ce pays, si on a de l’argent ou des relations. En revanche, peu avant l’an 2000, un de mes amis s’est tapé quelques années de prison pour avoir filmé ses ébats avec sa maîtresse, et avoir été dénoncé par son beau-père. Mais lui, cet idiot, n’avait pas d’argent.

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