Raconter la fin, quelle horreur !...

Publié le par Yves-André Samère

Encore entendu aujourd’hui deux blaireaux condamner véhémentement les salopards qui racontent la fin des films. La semaine dernière, Marie Colmant rapportait que son collègue à « Télérama », le critique Pierre Murat, avait l’habitude, fâcheuse selon elle, de raconter la fin des films – ce qui est faux, Murat n’a pas l’habitude de raconter les fins, il l’a fait une fois dans Le masque et la plume, et depuis, ses collègues le mettent régulièrement en boîte. Mais elle avait néanmoins nuancé son opinion en visionnant Millenium, dans la version de David Fincher, film qui va sortir chez nous dans cinq jours : ce n’est pas de connaître la fin de cette histoire qui compte vraiment, admettait-elle, puisque tout le monde la connaît déjà (il s’agit du remake d’un film suédois récent, déjà tiré d’une trilogie écrite qui s’est vendue à des millions d’exemplaires). En somme, ce qui compte par-dessus tout, c’est la mise en scène – autrement dit, la manière de raconter. Le récit plutôt que l’histoire.

C’est ce que j’affirme avec conviction depuis des années, comme vous pouvez le constater en lisant le début de cette page sur les spoilers. J’y rappelle notamment que j’ai collaboré à un site qui s’était fait une spécialité de raconter la fin des films. À ce propos, je précise que je n’y suis resté que vingt mois, que je suis parti quand je n’ai plus rien eu à prouver, et que j’en ai eu assez. Du reste, jamais je n’ai respecté cette règle, et, seul de la rédaction, je racontais TOUT le film, estimant absurde le postulat rédactionnel : à quoi bon, en effet, raconter la fin d’un film si le lecteur n’en connaît pas le début ? Il peut, le lecteur-spectateur, rater le début involontairement, par exemple s’il arrive en retard, mais il ne rate la fin que s’il est parti volontairement avant ladite fin – donc il n’a pas envie de la connaître !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Marie Colmant est rédactrice en chef-adjointe à « Télérama » depuis 2001, chargée de la télévision. Elle écrit aussi des critiques sur le cinéma, par exemple celle-ci, à propos d’Elizabeth Taylor<br /> :<br /> <br /> http://www.telerama.fr/cinema/liz-taylor-la-femme-au-coeur-brulant,67054.php<br /> <br /> Pour ce qui est de Guillemette Odicino, l’émission n’est plus disponible, impossible de vérifier.<br /> <br /> Pourquoi je continue à écouter cette émission nullissime ? Pas pour l’équipe des animateurs, mais pour les invités. Il y en a qui m’intéressent. Et Daniel Morin me fait rire (nerveusement), même si<br /> je sais que, moralement, ce type ne vaut pas tripette.
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O
C'était Guillemette Odicino, je crois. Marie Colmant écrit-elle dans Télérama ? J'en doute. Mais pourquoi diantre continuer à écouter cette émission (les timbrés), à part pour le plaisir de lire<br /> vos critiques en sachant de quoi vous parlez ?
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