Récidive ?

Publié le par Yves-André Samère

Je ne m’intéresse guère aux faits divers, parce que je n’écris pas de romans policiers et que je ne suis pas (encore) président de la République. Certes, des romans policiers, j’en lis beaucoup, et uniquement des bons (le premier qui prétend que Ruth Rendell ou Arnaldur Indridason pratiquent un « genre mineur » aura de mes nouvelles !), mais, tous mes bons amis vous le diront, je préfère écrire des romans pornographiques, ça paye mieux.

Par conséquent, je ne condamne l’assassinat que si la victime est la langue française, et cela suffit à remplir mes pages…

Je ne m’intéresse guère aux faits divers, donc, mais le fait que Sarkozy, sans aucune surprise, brame encore une fois contre le dernier crime d’un « récidiviste », à savoir ce Mathieu de dix-sept ans qui aurait violé puis aurait assassiné (je prends les précautions d’usage) une élève du même âge d’un collège privé (à douze mille euros l’année), ce fait m’interpelle au niveau du vécu, comme disait José Artur.

Récidiviste, le Mathieu en question ? Le présiblique de la Répudent viole donc – lui aussi –, mais seulement la loi qui veut que, lorsqu’on n’a pas encore été condamné, on EST présumé innocent ! Or le garçon présumé violeur et assassin n’a pas été jugé, donc pas encore condamné. Ce qu’on lui reproche actuellement n’est connu que par la violation, encore une, du secret de l’instruction. Et, si son avocat n’est pas un charlot ou un type dans le genre de ce faux avocat dont j’ai parlé hier, il devrait pouvoir traîner en justice Sarkozy, le ministre de la Justice Michel Mercier, et la quasi-totalité des journalistes qui l’ont mis en cause.

J’avoue – moi – que ce serait assez rigolo. Lire dans une prochaine notule ce que je pense des aveux.

(Pourquoi Michel Mercier ? Parce qu’il a annoncé son intention de créer trois nouveaux centres nationaux chargés d’évaluer la dangerosité des détenus condamnés à de longues peines et les auteurs ayant reconnus des crimes particulièrement graves en matière sexuelle. Or l’assassin présumé n’était pas détenu, pas condamné, donc pas à une longue peine, et, a fortiori, n’était pas l’auteur d’un crime. Faut pas être si pressé, monsieur le ministre !)

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