Réparer ses erreurs

Publié le par Yves-André Samère

Il y a six ans, le cher George Clooney, qui a si brillamment loupé cette année son Oscar (que lui a fauché un salaud de Frenchy), a déclaré que les citoyens de son pays avaient au moins cette qualité : ils savent réparer très vite leurs erreurs.

Tout à fait, cher George !

À cela près que le reste du monde, admiratif, constate qu’après avoir vu leur armée, la plus puissante du monde, chassée du Vietnam par un peuple de paysans armés de bâtons, les États-Unis se sont à nouveau embourbés dans trois guerres, au Koweit puis en Irak et en Afghanistan, lesquelles ne font que reproduire une situation similaire – surtout les deux dernières. Façon originale, donc, de « réparer ses erreurs ».

Ce n’est pas tout. Après avoir supprimé la peine de mort, que plus aucun pays civilisé au monde ne pratique, quelques États, outre-Atlantique, l’ont rétablie. Là encore, cette méthode inédite de réparation des erreurs a de quoi éblouir les ploucs qui n’ont pas le privilège d’être nés au pays de la Liberté et de la Démocratie (là-bas, on croit dur comme fer que la démocratie est née à Boston).

Enfin, alors que nul ne conteste que la première élection de George Bush fils n’avait été acquise que par un trucage électoral (en Floride, où le gouverneur, par le plus grand des hasards, était le frère du candidat), les citoyens des États-Unis se sont empressés de réparer leur erreur en réélisant le tricheur quatre ans plus tard, cette fois sans aucune manipulation des urnes.

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