Rétropédalage aubryen

Publié le par Yves-André Samère

Comment allais-je titrer cet article ? « Souvent femme varie » ? « Martine dit n’importe quoi » ? « La bière du Nord cogne fort » ?...

Tout récemment, j’ai relevé ici que madame Aubry n’appréciait ni Facebook ni Twitter, et en disait pis que pendre. A-t-elle craint que cette opposition à ce qui plaît tant aux djeunz lui fasse perdre des électeurs ? C’est plus que probable, puisqu’elle vient de faire marche arrière, et, une semaine plus tard, a prétendu, c’est classique, que ses propos avaient été sortis de leur contexte. Trouvez-moi un homme politique (ce qui inclut les femmes, naturellement), qui, ayant fait une déclaration imprudente, n’a pas dégainé cet argument inusable !

Bref, Martine estime désormais que les sites communautaires sont « formidables ». Rappelons toutefois que cet adjectif, selon le Littré, signifiait à l’origine « capable d’inspirer la plus grande crainte ». Madame Aubry doit le savoir et jouer sur les mots. Ce qui, chez les politiques, est tout un art !

Je vous épargne les platitudes qu’elle a fournies pour renforcer son argumentation : que Twitter et Facebook permettent « de s’informer, de communiquer », que « sur le plan économique, c’est la création de projets assez incroyables » (sic), et que cela permet aux chers jeunes « de se retrouver, de partager les mêmes goûts, les mêmes rêves », ce qui est d’une originalité « assez incroyable », comme elle dit.

Évidemment, cette émouvante conversion ne doit rien au fait qu’elle s’est fait lyncher sur les mêmes réseaux sociaux durant une semaine entière, par les mêmes jeunes.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :