Salve, Césars
Triste chose que cette soirée des Césars, au Châtelet. Comme Canal Plus parraine toutes les manifestations sur le cinéma, on avait ressorti le navrant Laurent Weill de la poussière, individu dont il faudrait vraiment que j’écrive un jour tout le bien que je pense de lui.
Ce soir, le premier interviewé par Laurent le Mirifique a été Pierre Deladonchamps. Marrant, je ne l’ai pas reconnu, car il était habillé, et c’est la toute première fois que je le voyais dans cette tenue insolite. En effet, il était le personnage principal de L’inconnu du lac, d’Alain Guiraudie, film nudiste cent pour cent homosexuel, et il y était entièrement nu du début à la fin.
Il paraît que le film a enthousiasmé tout le monde. Moi, je l’ai trouvé passablement hypocrite, car il fournissait au public gay une bonne occasion de se rincer l’œil sous un prétexte culturel. Le film était d’ailleurs bien fait, avec pour lui une atmosphère assez lourde et un scénario pas idiot, mais très orienté, disons...
Précisons qu’on n’y voyait pas l’ombre d’une femme. Pour faire pendant au film de George Cukor The women, sorti en 1939 et qui ne comportait aucun acteur masculin ? Cukor aussi était homosexuel, mais il préférait filmer les femmes. Bizarre, ce Cukor.