Sarkozy était-il un cancre ?
Il y a un fait que nul ne peut nier : en matière de bobard, notre gouvernement réunit les experts les plus pointus – comme on dit chez les communicants. Inutile de citer une fois de plus les contes fabuleux issus de la cervelle prodigieusement fertile de Michèle Alliot-Marie, ils lui ont valu une réputation mondiale, qu’on a dû gérer avec économie – ce qui a expliqué l’envoi de Christine Lagarde à sa place dans je ne sais plus quelle négociation où nous tentions de vendre je ne sais plus quoi à je ne sais plus qui –, avant de lui indiquer la porte de sortie et l’itinéraire de Saint-Jean-de-Luz.
Auparavant, un autre ministre avait exécuté, « sous vos applaudissements », aurait dit Jacques Martin, un joli numéro d’imposture : Rachida Dati avait fait figurer, dans sa notice du Who’s who (à moins que ce soit dans le Bottin mondain, excusez-moi, je ne suis dans aucun des deux), la mention de diplômes qu’elle n’avait jamais eus. Ses explications embarrassées, lorsqu’elle fut surprise la main dans le sac (Vuitton), auraient été dignes d’être réunies en DVD, histoire de regonfler un peu les finances du pays.
Il était donc logique de voir leur maître à toutes les deux se hisser sur le podium et y occuper la marche la plus élevée. C’est par conséquent Sarkozy himself qui vient de se faire pincer. Oserai-je écrire que cela ne m’a pas surpris ? Mais en quoi Sarkozy s’est-il fait pincer ? Il s’est fait pincer lorsque la Fondation Copernic a publié un article d’Alain Garrigou, professeur de science politique à l’université Paris X – Nanterre, le 29 février 2009. Vous pouvez le lire ICI, et c’est instructif, car il révèle que, tout comme Rachida Dati, voir plus haut, not’ bon maît’, au contraire de ce qu’il affirmait durant sa campagne électorale, n’a pas fait des études si brillantes que cela. Je résume pour ceux qui n’ont pas envie de lire l’article : s’il a bien décroché un certificat d’aptitude à la profession d’avocat en 1980, avec la note peu glorieuse de 10 sur 20, il n’a pas eu son DEA de sciences politiques de l’Université de Paris X Nanterre, puisque, le jour de l’épreuve écrite terminale, il était absent, et n’a donc pas rendu son mémoire !
Hélas, aux candidats à la présidence, on demande de publier l’état de leur patrimoine, on ne demande pas de justifier le niveau de leurs études. Steevy, tu as toutes tes chances, depuis le temps que je te le dis !