Sarkozy freiné par la loi

Publié le par Yves-André Samère

Alors comme ça, Sarkozy « revient en politique » ? On avait un peu l’impression qu’il n’était jamais parti, en dépit de ses promesses. Mais enfin, il y a un os, et il devrait le savoir, puisqu’il est avocat.

Comme ancien président de la République, Sarkozy est membre de droit du Conseil constitutionnel. Or cette appartenance entraîne deux minuscules obstacles.

Le premier, c’est qu’il ne peut pas démissionner de cette assemblée : le règlement l’interdit. Je trouve ça assez pittoresque, d’ailleurs, un club dont on vous interdit de partir si vous désirez aller voir ailleurs. C’est à peu près concevable dans l’armée, pour une raison évidente (sinon, pendant la guerre d’Algérie, pas mal de trouffions auraient démissionné !), mais hors l’armée, on ne vous retient pas de force si vous estimez qu’ailleurs l’herbe est plus verte.

Le second minuscule obstacle, c’est qu’un membre du Conseil constitutionnel n’a pas le droit d’être à la tête d’un parti politique. Et donc, Sarkozy ne peut théoriquement pas prendre la tête de l’UMP, qui doit lui servir de machine de guerre dans sa future campagne électorale.

Mais enfin, comme disait Tartuffe, « on trouve avec [le Ciel] des accommodements ». Si bien que Giscard a déjà violé la loi entre 1988 et 1996, puisqu’il présidait l’UDF ! Et Sarkozy s’appuyant sur la jurisprudence Giscard, c’est une des joyeusetés de notre république bananière. Qui permet à nos dirigeants de violer les lois qu’on les charge d’appliquer.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Oui, j’ai entendu la blague d’Alévêque. L’une des rares fois où il a été drôle. Je trouve que les deux Belges de France Inter sont plus brillants.
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C
Christophe Alévêque nous a gratifié d'un joli mot à propos de Sarkoleretour , dernierement sur F.Inter:c'est un petit pas pour l'homme mais un grand pas pour l'immunité !
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Y
Peu de chance pour nous (et de risque pour lui). Il répond rarement aux questions, préférant parler tout seul. La seule occasion où il est obligé de le faire, c’est pendant les campagnes<br /> électorales.<br /> <br /> Quant aux conférences de presse, depuis De Gaulle, on sait comment elles fonctionnent : le conférencier donne la parole à un journaliste qu’il choisit (rarement parmi ses ennemis), et on<br /> retire le micro au questionneur, qui ne peut rien objecter. De Gaulle répondait même à des questions qu’on ne lui avait pas posées, quand il avait envie de parler de quelque chose : « Il<br /> me semble que quelqu’un m’a posé une question sur, etc. ». Rires complaisants dans la salle de la part de ces larbins.
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J
Quel journaliste osera lui poser la question en public ?
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