Sarkozy inspire « Avatar » !
Nous avons l’habitude – ou plutôt nous l’avions, voir plus loin –, en quittant une personne avec laquelle nous venions de terminer une conversation, de la quitter en lui disant « Au revoir ». Ce qui signifie en fait que nous espérons la revoir bientôt. Certes, aujourd’hui, c’est bien fini, et l’on se quitte sur un indigent « À plus », sous-entendant un « À plus tard », que les flemmards abrègent par écrit en un « A+ » aussi volubile qu’éloquent.
Or, si vous avez vu Avatar, ce petit film d’avant-garde ayant coûté une bouchée de pain et qu’on a sorti l’année dernière dans deux ou trois salles de quartier, vous avez constaté que, sur la planète Pandora, on se salue par un « Je te vois » qui a pu surprendre quelques personnes attentives (les autres dormaient depuis longtemps). Et ces personnes se seront peut-être demandé d’où venait cette forme inhabituelle de salut. Eh bien, après une enquête qui m’a pris des mois et coûté une fortune, je suis en mesure de vous révéler où James Cameron a trouvé son inspiration.
Peut-être vous souvenez-vous de ce professeur de philosophie qui avait crié « Sarkozy, je te vois ! » dans la gare Saint-Charles de Marseille (voir ma notule). Il avait aussitôt été alpagué par les agents de la force publique, sous prétexte de tapage diurne. Et c’est bien vrai qu’élever ainsi la voix dans une gare, c’est déplacé. On sait que les gares, surtout dans le Midi, sont des lieux voués au silence et à la méditation, silence qu’il convient de ne pas troubler, fût-ce pour signaler qu’on « voit » le chef de l’État – qu’après tout, on voit déjà partout.
C’est cet incident qui a inspiré James Cameron pour son film. On me l’a certifié. Mais ne me demandez pas de révéler mes sources, la déontologie me l’interdit.