Séismes

Publié le par Yves-André Samère

Je suis né dans une ville sujette aux tremblements de terre. Mais, comme je n’y ai vécu, et bien plus tard, que quatre ans, je n’en ai pas connu un seul ! Les dieux avaient dû penser qu’une seule calamité à la fois suffisait à cet endroit.

Pourtant, j’ai connu, mais ailleurs, deux tremblements de terre. Le second, de jour, très court, ne fit peur à personne et ne provoqua aucun dégât. Mais le premier, en pleine nuit et qui dura, fut assez effrayant, et mit dans la rue la population d’une ville alors aussi peuplée que Paris intra muros. Il y eut des morts, mais pas à cet endroit, car l’épicentre se trouvait à quelques centaines de kilomètres.

À propos, savez-vous que l’expression « secousse sismique », immuablement ressortie chaque fois que se produit quelque part un tremblement de terre, est un pléonasme de la plus belle eau ? Mais nos bons amis journalistes, qui semblent avoir été mis sur terre pour nous inspirer un peu de compassion, ne peuvent savoir que, si un séisme est un tremblement de terre, il s’ensuit que l’adjectif sismique contient déjà l’idée de secousse ! Et donc, une « secousse sismique », c’est une secousse qui secoue !

Par conséquent, dites plutôt « secousse tellurique » (car tellurique désigne ce qui concerne la Terre), la langue française ne s’en portera que mieux.

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