Sony et moi
Sony Chan et moi, nous avons un point commun. Non, rien de sexuel, mais une aversion commune pour le terme « sympa ». Sony a mentionné cette aversion sur France Inter, deux jours avant que j’écrive une notule sur elle, et c’est un pur hasard.
Je n’ai donc aucune sympathie, non seulement pour le mot sympa, mais aussi et surtout pour les gens qui le mettent à toutes les sauces. On vous sucre trois points de votre permis parce que vous avez brûlé un feu rouge ? La police n’est pas sympa. Votre femme vous trompe avec votre meilleur « pote » (encore un mot ridicule, tiens) ? Ils ne sont pas sympas. Le film vous a plu ? Il était sympa. Etc. (Soyez sympa, trouvez d’autres exemples, c’est lassant, tant il y en a)
Si bien que je finis par souhaiter que quelqu’un de plus énergique que votre (très humble) serviteur prenne l’initiative de lancer le mot antonyme quoique raccourci : antipa. Ce serait à la fois justifié sémantiquement, et opportun historiquement, puisque Hérode Antipas, tétrarque de Galilée à l’époque où vivait Jésus (à supposer que Jésus ait existé), fit décapiter Jean le Baptiste, pour le crime d’avoir repoussé les avances de Salomé, laquelle en pinçait pour lui et avait tenté de le séduire en lui faisant la danse des sept voiles.
Il n’était pas sympa, cet Antipas.
(Au fait, Rita Hayworth a très bien dansé la fameuse danse en 1953, dans le film Salomé de William Dieterle. Sa robe était très seyante)