Stéphane Bern historien ?
Stéphane Bern laisse volontiers dire qu’il est un bon historien, mais, en réalité, l’homme qui tutoie les Grimaldi, et a été fait chevalier de l’Empire britannique par la reine d’Angleterre le 5 juin, s’intéresse surtout à la noblesse, aux têtes couronnées, et aux palais qu’elles ont fait édifier avec le bon argent du populo, quoique sans lui demander son avis. Mais comme il publie d’innombrables livres fabriqués à partir des textes de ses émissions sur France 2 – textes dont il n’est PAS l’auteur –, le public y croit, et le cher Stéphane se fabrique ainsi une réputation qui le servira bien, quand il sollicitera son admission à l’Académie française, ce qui sera fait avant vingt ans, vous verrez...
En réalité, je l’ai déjà pris en flagrant délit d’ignorance, lorsque, dans son émission sur les résidences de vacances des grands de ce monde, il avait raconté que le pape Jean-Paul II avait fait construire un toit de verre au-dessus de la cour du palais de Castelgandolfo (qu’on qualifie modestement de « villa », mais c’est bien un palais, pas très grand mais somptueux, avec un magnifique jardin). Cela, pour s’abriter du soleil ! Déjà, cette construction était inspirée par la stupidité, car, lorsque vous couvrez d’un toit de verre une cour fermée, vous obtenez... une serre, et on voit mal en quoi cela ferait baisser la température. Néanmoins, vous pourrez toujours faire pousser des tomates ou des fraises dans la cour de votre palais. Mais surtout, j’avais pu prouver que Jean-Paul II était mort un an et demi avant la construction de ce toit, qui était donc une idée de son successeur Benoît XVI.
Ce soir, Bern fait une émission-brosse à reluire sur De Gaulle. Je me demande s’il mentionnera que De Gaulle a été le nègre... de Pétain ! À mon avis, non. Soit il n’osera pas, soit il l’ignore. Mais je vous donnerai le détail un autre jour. Moi aussi, je peux faire monter la mayonnaise.