Suicide par dissertation

Publié le par Yves-André Samère

« Scandale » bien français : un professeur de philosophie donne une dissertation à ses élèves, histoire de tester leur imagination. Thème : vous avez décidé d’en finir avec la vie, racontez.

Il paraît que l’initiative de ce professeur a ému les parents, qui ont réagi... trois semaines après. Et le professeur a été suspendu. Bien fait. S’il avait prié ses élèves de raconter une partie de pêche pendant les vacances, ou de rédiger une lettre-type destinée au Père Noël, voire de discourir sur le sort des ministres privés de portefeuille, il n’aurait pas eu d’ennuis.

C’est cela, l’Éducation nationale, on ne doit pas faire de vague, et ne pas déranger les élèves, trop occupés à taper des SMS pendant les cours – j’y reviendrai, faites-moi confiance.

Tout me monde a compris : ce n’est pas l’idée du suicide qui défrise les parents, mais le fait qu’on demande à leur progéniture d’imaginer qu’elle puisse avoir envie, cette progéniture, de se suicider. Perspective atroce, il y aurait donc des familles françaises où cette envie pourrait germer dans la tête des enfants ? Voilà qui en dirait long sur les parents. Inconcevable ! Si on laisse faire, bientôt, il y aura des jeunes qui auront envie de flinguer leurs géniteurs.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Tout interdire aux gosses qui ne leur soit pas désagréable, c’est en bonne voie. Ces professeurs sont trop encombrants, ils gênent.
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D
Au contraire, je trouvais cette initiative plutôt intéressante, ne serait-ce que pour mettre le doigt sur la réalité du suicide, ce que n'appréhendent pas forcément les jeunes (la mort !). Et<br /> détecter ainsi les plus fragiles.<br /> Mais ça fait peur aux parents.<br /> Il y a bien des parents qui n'ont pas voulu qu'un père noël aille dans une école, trop connoté "fête catholique".<br /> Bientôt des parents vont défendre qu'on apprenne aux gosses à lire et écrire, de peur qu'ils ne se pervertissent en lisant des textes tendancieux.
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