Sur France 3 : « Commissaire Brunetti »

Publié le par Yves-André Samère

Naguère, de Nicolas Hulot qui produisait et animait sur Télé-Poubelle une émission touristico-acrobatique à visées ouvertement écolos, on se demandait en rigolant : « Mais ce type-là, qu’est-ce qu’il fait pendant ses vacances ? ». C’était doublement drôle, à cause du film de Jacques Tati, Les vacances de monsieur Hulot. Aujourd’hui, des acteurs de la série Commissaire Brunetti dont France 3 a repris hier soir la diffusion, on est au moins certains qu’ils ne passent pas leurs vacances à Venise : ils auraient l’impression d’aller au bureau !

La série, produite, réalisée, interprétée par des Allemands, se tourne en effet, pour les extérieurs, dans la Sérénissime. Ce n’est pas son seul attrait, car elle est également bien écrite et faite avec soin, mais enfin, la ville est abondamment montrée, et comme elle est unique et splendide, c’est un régal. Pas bâclée non plus, puisqu’on ne fabrique qu’un seul épisode par an ! (Au début, en 2000, c’était deux épisodes par an, mais on a dû estimer que ce rythme effréné pouvait être ralenti)

En Allemagne, elle s’intitule Donna Leon, du nom de l’auteur des romans d’où les épisodes sont tirés. Mais, comme les Français ne connaissent guère cet auteur, on n’a pas conservé le titre pour la version française. Soit dit en passant, Mrs Leon, qui vit effectivement à Venise, écrit très bien. Il y a eu dix-neuf épisodes à ce jour, et l’équipe est remarquablement stable, étant donnée sa durée : le réalisateur n’a changé d’une fois (il avait tourné les deux premiers épisodes, en 2000), et les personnages conservent le même interprète, à l’exception de l’épouse du commissaire, qui a été remplacée à partir du cinquième épisode. Des deux épisodes vus hier soir, le premier était récent, c’était le dix-septième, datant de 2011, La petite fille de ses rêves, d’après The girl of his dreams, paru en 2008, publié chez nous en 2011, et dont le thème tournait autour du sort injuste fait un peu partout aux gens du voyage ; le suivant avait déjà été diffusé, il s’agissait de Mort à la Fenice (le premier roman, publié en 1992, Death at La Fenice), réalisé en 2003. (La Fenice, c’est l’opéra de Venise, mais ça, vous le saviez déjà !)

Sur cette série, je ne ferai que deux réserves : d’une part, elle est doublée en français ; et d’autre part, la musique qui l’accompagne au générique est d’André Rieu. Néanmoins, malgré les efforts de ce déplorable musicien (les Allemands ont oublié leur passion de la bonne musique ?), il ne parvient pas à nous en dégoûter !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Je ne l’ai pas encore lu, mais comme j’ai l’intention de les lire tous...
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D
Lu "la petite fille de ses rêves", très bon roman policier, Venise étant quand même le personnage principal !
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