Tango Royal
Non, il n’y a pas, dans mon titre, de majuscule incongrue à Royal !
On prenait Ségolène Royal pour une femme à poigne. Mais on peut être une femme à poigne et apprendre le tango. L’ancienne patronne du Poitou l’a sans doute appris auprès de son ex-compagnon, qui y est expert.
Nommée ministre de l’Écologie faute d’avoir obtenu le poste qu’elle ambitionnait (la présidence de l’Assemblée nationale), elle hérite d’une écotaxe dont les routiers ne veulent pas. Déjà, les fameux porteurs bretons de bonnet rouge ont fait pas mal de dégâts, et elle fait un petit pas en arrière, réduisant illico la portée de l’écotaxe, qui devait rapporter cinq fois moins que prévu et s’appliquer loin de la maudite Bretagne. Mais les gros lobbies du transport routier n’ont pas désarmé, et menacé d’une grève générale.
Résultat : la chère femme à poigne renonce et abandonne tout projet d’écotaxe, prétendant, pour sauver la face, qu’il est simplement « suspendu ». Air connu, qu’on nous chante chaque fois. Le seul avantage, c’est que ce recul, bien dans la tradition, confirme que madame Royal est bien socialiste !