« Titanic », cent ans après
Aujourd’hui, centenaire de l’avarie fatale faite au « Titanic » par un iceberg. À vrai dire, le navire n’a coulé que le lendemain, mais on aime bien être un peu en avance. C’est comme pour le mariage, on n’attend pas la permission du maire et du guignol enchasublé.
J’ai donc revu le film Titanic, en riant sous cape, puisque ce Canadien farceur, James Cameron, a réussi à fourguer aux Yankees un grand film de gauche – eux pour qui le socialisme est déjà l’antichambre de l’enfer –, et ils lui ont fait un triomphe !
Grand film, oui, aucun doute. Et pour ne pas s’en apercevoir, il fallait être aussi crétin que ce critique (il a d’ailleurs quitté le métier, à moins que ce soit le métier qui l’ait quitté), qui, dans Le masque et la plume, avait proclamé être parti au milieu de l’histoire, quand, disait-il, « la moquette commençait d’être mouillée ». Menteur ou vantard, peu importe, un critique qui se respecte ne part pas au milieu d’un film ; ou alors, il s’abstient d’en parler, surtout à la radio nationale.
En tout cas, Titanic, qui date de 1996 et qui est ressorti en 3D mais que je ne verrai pas dans cette version, reste aussi émouvant que spectaculaire, et suit les aventures tragiques de deux bien beaux personnages. Trois peut-être, si l’on compte celui de Mollie, jouée par la grande Kathy Bates. Je ne ferai au scénario qu’un seul reproche, l’auteur a précipité les évènements en omettant de raconter plus en détail comment la catastrophe a pu se produire. Car c’est beaucoup plus compliqué que dans son film. Il faudrait avoir vu le documentaire canadien qui est passé sur France 2 il y a trois jours, et dont j’ai dit deux mots trop rapides. Là, on suivait le déroulement minute par minute, et tout était vrai.
Ce même soir 14 avril, la chaîne TMC a diffusé d’affilée, en même temps que la Hongrie, les Pays-Bas et les États-Unis (demain ce sera la Suède), les quatre épisodes de quarante-cinq minutes du feuilleton britannique Titanic, d’abord sorti au Canada le 21 mars. Le scénario était de Julian Fellowes, l’auteur de Downton Abbey, en petite forme. Enfin, ce dimanche, c’est France 2 qui passera le film de James Cameron et qui, pour une fois, aura des téléspectateurs.