Toute la danse en une leçon
Sans blague, vous avez vu ce qu’ils ont l’air glandu, dans Le Guépard, ces deux débris que sont Burt Lancaster (« Brute L’encastré », dirait Béru) et Claudia Cardinale ? D’abord, fringués comme pas possible. Lui, façon croque-morts, un falzar même pas baggy et qui lui tombe seulement pas sur les reins pour qu’on lui voie le haut des fesses, comme ça devrait être dans la vie normale ; elle, tout en blanc genre robe de mariée, qu’on dirait Rachel dans le premier épisode de Friends, quand elle vient de larguer son futur ex-époux au moment de dire oui au maire.
Et leur façon de danser ! Pour commencer, ça se passe dans une salle immense genre hôtel cinq étoiles avec des bougies partout, et de la princesse comme s’il en pleuvait. Puis les deux « danseurs » (excusez, je pouffe) qui tournoient comme des derviches tourneurs, enlacés, et qui se déplacent, tout ça, sans seulement heurter les autres danseurs ! Ils avaient le GPS, vers 1861 ?
Non, vraiment, la chorégraphie, ils y connaissaient que dalle. Dans les endroits où on danse VRAIMENT, c’est évident qu’on a su aller à l’essentiel. Pour commencer, le moins de lumière possible, ça vous éblouit pour pas grand-chose et ça empêche de voir la boule au laser. Ensuite, il existe deux mouvements possibles, pas un de plus : soit vous vous dandinez lourdement sur place en agitant la tête de haut en bas et réciproquement ; soit vous vous dandinez lourdement sur place en levant vos bras au-dessus de votre tête. C’est un peu mieux que cette, euh... valse, je crois que ça s’appelle. C’est qui, l’andouille à qui on doit cette horreur pour dinosaures ?
Et puis Visconti, m’en parlez pas, comme DJ, il est nul. Y connaît ni Daft Punk ni David Guetta ! Incroyable, non ? Quoi, Verdi ? Non mais, j’en verdis à force de rigoler !