Tueur arrêté, mais grâce à qui ?

Publié le par Yves-André Samère

Paradoxalement, dans cette affaire de l’arrestation d’Abdelhakim Mekhar, ce type qui a commis diverses agressions à main armée cette semaine et qu’on a coffré hier soir, celui qui a eu l’attitude la plus raisonnable, c’est le journaliste Christophe Hondelatte, qui passe habituellement, plutôt, pour un illuminé.

Il s’est en effet gendarmé, si j’ose dire, contre le déferlement de bêtises proférées avant ce soir sur les plateaux de télé ou à la radio. En particulier, cette cataracte d’hommages déversés sur la police scientifique, pour avoir recueilli les indices (empreintes, ADN, etc.) qui ont, a-t-on affirmé, permis son arrestation.

Or, rien n’est plus faux, la police n’a pas fait grand-chose, à part suivre la routine.

Ce qui a permis l’arrestation de cet individu, c’est le fait qu’il a été dénoncé par celui qui le logeait, et qui, rentré de l’étranger, l’a reconnu sur la seule photo dont on disposait. Les policiers n’ont seulement pas risqué de se froisser un muscle, de se casser un ongle ou de déranger l’ordonnancement de leur coiffure, leur cible... dormait dans sa voiture, garée dans un parking.

Donc, cessons les âneries, Mekhar a été arrêté parce qu’on l’a balancé, comme cela se produit neuf fois sur dix. Et rien d’autre. C’est sur dénonciation que la police réussit à résoudre la plupart des cas de ce genre. Tout l’ADN du monde n’aurait jamais permis d’arrêter un type qui n’était fiché nulle part.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :