Un « ado pré-pubère », mais qu’est-ce ?
Les automatismes, c’est terrible, et les gens qui parlent par automatisme devraient logiquement vous flanquer le cafard.
Tenez, une expression issue d’un de ces automatismes, et qui me gonfle singulièrement, c’est celle-ci, qu’on entend à tout propos : ado pré-pubère. Je ne crois pas une seconde que ceux qui l’utilisent savent ce que c’est qu’un oxymore, mais c’en est un, bel et bien !
En effet, par définition, un « ado » (encore un diminutif envahissant, c’est fou ce que c’est épuisant, les mots de plus de deux syllabes), c’est évidemment quelqu’un qui est DÉJÀ pubère ! Sinon, on parle d’un enfant. De sorte qu’on a autant de chances de dénicher un ado pré-pubère qu’un ivrogne tempérant ou un sarkozyste cultivé.
Cette manie me rappelle le tic de ces attardés qui, lorsqu’ils veulent désigner un individu blond ayant le malheur de leur être antipathique, disent qu’il est « peroxydé ». Ben voyons, on ne peut pas être blond sans avoir recours à l’eau oxygénée, c’est bien connu...