Un clown pas drôle
Je n’ai pas été surpris que Jean-Luc Mélenchon réclame la dissolution immédiate des groupes d’extrême droite, car je m’y attendais. J’aurais été plutôt étonné qu’il ne le fasse pas. Les prises de position de Mélenchon sont à ce point systématiques et mécaniques, désormais, qu’il est devenu prévisible, au point d’en être caricatural. Mélenchon, ce n’est pas un homme politique, c’est un clown, mais qui ne fait pas rire. Une sorte de Georges Marchais, mais avec des diplômes.
Pourquoi est-ce un défi au bon sens que de vouloir dissoudre les groupes d’extrême droite ? Parce que c’est un principe politique bien connu, que, lorsqu’on a un ennemi, il vaut mieux l’avoir près de soi, à l’intérieur, plutôt qu’à l’extérieur. Un homme qui veut votre peau, ou un groupe de dangereux factieux qui en veulent au régime, mieux garder un œil dessus, au lieu de les laisser s’ébattre dans la nature. C’est même en vertu de cette observation que Chirac, qui pourtant détestait Sarkozy depuis 1995 et son ralliement à Balladur, a préféré en faire un ministre de son gouvernement et garder un moyen de le surveiller.
Décrétez que les groupes d’extrême droite sont interdits, et vous aurez le choix entre ces deux possibilités : soit ils entrent dans la clandestinité, donc vous aurez du mal à les surveiller, soit ils changent d’intitulé, comme ces grandes firmes qui ont fait des affaires véreuses et ont simplement modifié leur nom pour que le public oublie (Crédit Lyonnais, Générale des Eaux, et tant d’autres). Dans les deux cas, confusion, et travail supplémentaire pour les services de renseignements. Pas malin. Mais on le sait bien, que Mélenchon n’a que des idées basiques, du type y’a-qu’à.