Un million pour consoler DSK, vite !
Dominique Strauss-Kahn est un homme à la fois élégant et compatissant. Pour marquer l’anniversaire de son petit accident à New York, il a fait déposer hier par ses avocats une plainte contre cette malheureuse femme de chambre du Sofitel, et lui réclame un million de dollars... au moins ! Il paraît qu’il n’a pas digéré l’humiliation d’avoir été photographié nu par la police. Nu ? Il ne s’était pas rhabillé ? Eh, les Guignols, vous allez bondir là-dessus, j’espère ?
Un million...
Combien peut-bien gagner une femme de chambre à NewYork ? Je n’en sais trop rien, mais je mise sur, disons, deux mille dollars par mois, en comptant large. Il s’ensuit que, si cette femme est condamnée, et même si elle ne mange plus, ne paye plus son loyer ni ses impôts, ne se soigne plus, ne se chauffe plus, etc., elle mettra... quarante-deux ans à régler ces dommages et intérêts. Autant dire qu’elle sera morte avant la fin.
DSK, même s’il n’est pas riche personnellement, est entretenu par une femme amoureuse et richissime. On voit par là, comme dirait Philippe Meyer, à quel point il a besoin de ce million de dollars. Il a fait mentionner dans le rédigé de sa plainte que madame Diallo lui a fait perdre son boulot en cours, directeur général du FMI, et son boulot à venir, président de la République française, qu’il considérait comme acquis. Ce qui a été traduit pudiquement par « perte d’opportunités professionelles ». Comme on dit quand on ignore la langue française (opportunity se traduit par « occasion », pas par « opportunité »).
Vous n’aimiez pas DSK pour son côté macho et déséquilibré sexuel ? À présent, vous pouvez le mépriser sans remords.