Une avancée linguistique
Enfin, « Le Canard enchaîné », cette semaine, a frappé un grand coup, du point de vue linguistique.
Comme vous le savez, les adversaires – dont je suis – de la féminisation forcée des noms de métier, innovation qui vise à nous faire écrire « une auteure » ou « une procureure », avaient trouvé quelques défenseurs en la personne de quelques académiciens un peu moins idiots que les partisans de cette réforme burlesque. Par exemple, Jean Dutourd avait réclamé qu’on s’occupe un peu des rôles ne pouvant être tenus que par des hommes, mais... porteurs d’un nom féminin ! Et, avec beaucoup de bon sens, il demandait comment on procèderait avec sentinelle ou estafette.
En bien, « Le Canard » de cette semaine, par la plume d’André Rollin rendant compte en page 6 du livre Le Vietnam de l’oubli, a tranché : dans la seconde colonne de son article, il parle de « cet attachant ordonnance du colonel ». Voilà donc qui est fait, le nom ordonnance est devenu masculin. Il fallait que ce soit écrit noir sur blanc.
Cela dit, je ne suis pas certain que Rollin l’a fait exprès. « Le Canard » étant de plus en plus mal écrit (il sera bientôt au niveau de « Libération »), c’était peut-être une coquille.