Une libération « immonde » ?

Publié le par Yves-André Samère

La justice suisse a décidé de laisser Roman Polanski sortir prochainement de sa prison, sous réserve de payer une caution équivalant à trois millions d’euros, et de rester assigné à résidence dans son chalet de Gstaad, un bracelet électronique garantissant théoriquement qu’il ne prendra pas de nouveau la poudre d’escampette.

Naturellement, on n’a pas manqué de demander son avis à la plus haute autorité morale de la planète, à savoir Bernard-Henri Lévy. Lequel, avec sa mesure habituelle et sans la moindre grandiloquence, après avoir loué le tribunal qui a pris la décision de libération conditionnelle, s’est essuyé les pieds sur le reste de la justice suisse, qualifiant l’emprisonnement du réalisateur de « chasse à l’homme » et de « lynchage » – comme quoi on peut être philosophe et avoir sa propre conception du sens des mots –, concluant que tout cela était « immonde ».

Bravo ! En revanche, saouler et droguer une fille de treize ans en vue de la violer avec sodomie n’est pas immonde, c’est même très bien vu dans la bonne société.

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