Valentin Lavillenie
Si quelqu’un devrait faire un procès à ses parents pour lui avoir fait traîner un patronyme aussi inadéquat, c’est bien Valentin Lavillenie ! Je précise que je ne l’avais jamais vu avant hier soir au Grand Journal, et que je ne connaissais seulement pas son nom (on me voit rarement sur les stades). Pour ne rien arranger, on ne trouve guère de photos de lui sur Internet, et jamais seul : il est toujours en compagnie de son frère aîné Renaud (les niais disent « son grand frère », c’est crispant), puisqu’ils exercent la même activité, sauter à la perche.
Ce garçon, qui a vingt-deux ans, en fait facilement dix-sept, et il a donc un physique qui dément catégoriquement le nom qu’il porte. Le plus remarquable chez lui, outre son visage régulier et ses cheveux noirs abondamment couverts de gel, est son sourire qui, si les choses fonctionnent normalement dans le monde actuel, est de nature à lui valoir rapidement un gros contrat publicitaire chez un fabricant de dentifrice (je pense à Émail Diamant). J’imagine que la Saint-Valentin a été baptisée ainsi à cause de lui.
J’entends votre question : mais au moins, pour paraître dans un spot de pub, sait-il jouer la comédie ? À quoi je réponds : 1. que non, c’est à peine s’il a pu articuler trois mots au micro de Canal Plus, et 2. que Jo-Wilfried Tsonga, autre sportif, a démontré, dans sa pub pour Kinder, que ce n’était pas nécessaire.
En somme, les pubeux devraient lui tendre la perche !