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Publié le par Yves-André Samère

Je reçois parfois (souvent) des commentaires, dont les auteurs doivent être surpris que je ne les garde pas. Ce n’est pas de la censure, mais du bon sens.

Il y a d’abord ceux, très courts, qui me signalent une faute de ma part. Le grand classique, c’est la date inexacte : j’ai inversé deux chiffres en l’écrivant ! Dyslexique tel que je suis, ce petit accident m’arrive constamment. Là, il serait ridicule de publier le rectificatif, on a plus vite fait de corriger. Si le lecteur ne m’a pas fourni une adresse bidon, je le remercie éventuellement.

Il y a ensuite les gens qui n’ont aucune information à donner, mais un discours idéologique à caser ou des suppositions peu bienveillantes à risquer. Là, aucune pitié, le commentaire va à la corbeille – après avoir été lu, évidemment. C’est souvent un lien vers un site Internet qu’ils ont fait, qu’ils alimentent, et où ils exposent leurs opinions. Quand bien même je partagerais leurs opinions, je ne donne pas suite. Par exemple, cette semaine, un homme qui voulait faire la publicité de son livre sur les harkis. Ici, on ne débat pas, il y a suffisamment de débats à télévision.

Il y a enfin les gens très fâchés, souvent dépourvus d’humour et qui n’ont pas vu le mien, qui ne sont pas d’accord avec ce que j’ai pu dire, et qui argumentent via un texte plus long que l’article que j’ai écrit – et qu’ils commentent. Or Internet présente cet inconvénient, c’est que la lecture y est plus pénible qu’elle le serait dans un journal ou un livre. En somme, les textes trop longs passent mal et sont abandonnés, en général, à mi-parcours. Or le blog qui héberge mes petits écrits ne me permet pas de raccourcir les commentaires qu’on m’envoie : je dois les publier in extenso ou pas du tout ! Si le pensum qu’on m’envoie en guise de commentaire est interminable, c’est donc pas du tout. J’en ai eu un exemple cet après-midi. Lire ces pages ne soit pas devenir une corvée.

(Je sens qu’avec cette dernière phrase, je viens de fournir des verges pour me faire battre. L’humour dont je parlais plus haut)

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