Vel’ d’Hiv’
Demain, il y aura soixante-dix ans qu’avait commencé la rafle du Vel’ d’Hiv’ (le Vélodrome d’Hiver), où la police parisienne arrêta 13 152 Juifs (estimation de la préfecture de police). C’est l’une des pages les plus honteuses de notre Histoire, et la honte se trouve renforcée par le fait que celui qui ordonna l’action des policiers parisiens, le chef de la police de Vichy, René Bousquet, fut et resta jusqu’à sa mort l’ami de Mitterrand, cette ignoble canaille que les Français ont eu l’inconscience de porter à la tête de l’État, et auquel les socialistes se réfèrent encore, alors que cet imposteur n’a jamais été de gauche (il a seulement prétendu l’être parce qu’il avait besoin d’un parti pour faire sa campagne électorale). Si Hollande possédait ce que je pense, il déboulonnerait enfin la statue de ce sinistre individu ; mais faites-lui confiance, avant qu’il se décide, Bachar el-Assad aura décroché le Prix Nobel de la Paix.
Rappelons un détail qu’on oubliera peut-être de signaler : ce sont les nazis, évidemment, qui ont demandé au gouvernement de Vichy de rafler les Juifs, mais ils ne réclamaient que les plus de seize ans. Difficile de faire le tri au moment des arrestations, et la police parisienne ramassa tout le monde, sans distinction d’âge. Il y eut donc plus de trois mille enfants pris dans la nasse. Bousquet fit alors demander aux occupants ce qu’il devait faire de ces enfants, qu’on avait séparés de leurs parents après un tri. Terriblement embêtés, les nazis ne surent pas quoi répondre, et en référèrent à Hitler. La réponse se fit attendre quatre semaines, avant de tomber : tout le monde à Auschwitz ! Ce qui fut fait. Le plus jeune n’avait même pas un an et demi. Tous gazés !
Hollande attend dimanche prochain pour commémorer cet évènement. Pour patienter, et histoire de dissiper l’ambiance pleine de primesaut que je viens d’installer, amusons-nous avec France Inter : ce soir, au journal de 19 heures, une péronelle nous a révélé que le Vel d’Hiv se trouvait « au centre de la ville ». Tout à fait, chère grande journaliste remplaçante ! Il se trouvait rue Nélaton, tout le monde sait ça. C’est au sud de la Tour Eiffel, près du métro Bir-Hakeim. Pas du tout au centre de Paris, donc. Mais Inter Bourdes refait aussi la topographie de la capitale.