Vel’ d’Hiv’ : quels responsables ?

Publié le par Yves-André Samère

Je suis incapable – et bien malin qui me dira où se situe la vérité – de situer la véritable responsabilité dans cette horrible affaire, la rafle du Vel’ d’Hiv’. Il y a deux camps, et je ne suis dans aucun.

D’une part, il y a les partisans de Jacques Chirac et de François Hollande, qui ont admis publiquement que « la France » était responsable de cette horreur. Ces deux prises de position ont été acclamées par la communauté juive, et on la comprend, après une dérobade officielle qui a duré de 1942 à 1995. Mais est-elle fondée ? Tous les Français n’étaient pas du côté de la Collaboration, beaucoup ont sauvé des tas de Juifs, qui peuvent encore en témoigner, il est primaire et injuste de mettre tout le monde dans le même sac.

À l’opposé, il y avait Mitterrand. Lui a tout fait pour qu’on jette sur ces évènements le voile de l’oubli. Là aussi, on le comprend : il avait exercé des fonctions, modestes et temporaires, dans le gouvernement de Vichy, avait été décoré de la Francisque (la décoration instituée par Pétain), et, jusqu’à l’assassinat de René Bousquet – celui qui a livré aux nazis plus de trois mille enfants qu’ils ne réclamaient pas –, avait été son ami et protecteur. Rappelons que le même Mitterrand a été l’employé (comme directeur du journal de mode « Votre beauté ») d’Eugène Schueller, père de Liliane Bettencourt, fondateur de L’Oréal et qui subventionna ce groupe d’extrême droite, le Comité secret d’action révolutionnaire (CSAR), surnommé La Cagoule. À ce propos, elle avait bonne mine, Danielle Mitterrand, qui militait d’un côté pour les Kurdes et les Sahraoui, et d’un autre côté, invitait Bousquet à sa table ! (Il existe une photo de ce déjeuner, mais attention, la flèche verte sur l’image ne pointe pas sur Bousquet, qui est vu de profil, tout à fait à droite, en face de madame Mitterrand)

En réalité, si les coupables, policiers, gendarmes et collabos de Vichy, sont bien français, ils ne représentent pas « la France », mais la Collaboration. Et dire que la Collaboration, c’est la France, désolé, ça ne passe pas...

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