Voiture électrique - 1

Publié le par Yves-André Samère

Idéale, une voiture comme la Zoé de chez Renault, qui existe depuis deux ans (mais dont on a eu l’idée en... 1881 !), au prix d’un investissement de plus de quatre milliards d’euros, qui ne marche pas à l’essence, et DONC ne pollue pas ? Fadaises, et Renault, en 2013, n’en a vendu que dix mille, quand on vendait deux cent mille Clio... Et en 2009, Ségolène Royal, qui présidait la région Poitou-Charentes, a investi cinq millions dans les voitures électriques Heuliez, qui promettaient d’en produire dix mille par an, jurant qu’avant deux ans, toutes les villes voudraient s’en équiper. Mais les ventes n’ont jamais décollé, et tous les concurrents d’Heuliez ont été mis en liquidation judiciaire. Madame Royal a refusé de commenter cet échec devant les journalistes, alors qu’habituellement, pour la faire taire, il faut presque utiliser le chloroforme.

Mais procédons par ordre, et commençons par admettre que ce type de véhicule présente certains avantages, mais... pas pour tout le monde. Les plus intéressés sont les maires des grandes villes, celles qui souffrent le plus de la pollution causée par les hydrocarbures, le CO2 et ces fameuses « particules fines » dont on nous parle sans arrêt depuis quelque temps. Donc, lesdits maires, légitimement, cherchent à se débarrasser le plus possible des voitures à essence, pour le bien de leurs administrés et de leur réélection. Normal. Aussi se servent-ils des subventions gouvernementales, comme je l’ai mentionné hier, et Paris, par exemple, a multiplié les points de location des voitures électriques, Autolib, sur le modèle du Vélib.

Par ailleurs, on sait qu’un moteur fonctionnant à l’essence possède un très mauvais rendement, voisin de 40 %, ce qui signifie que 60 % de l’énergie produite par la combustion du carburant fiche le camp dans l’atmosphère, notamment sous forme de chaleur impossible à récupérer. Or le moteur électrique, de ce point de vue, gaspille moins, car il fonctionne par magnétisme – donc peu de production de chaleur –, et non par combustion. Si bien que, à s’en tenir à ces points particuliers, il est exact que la voiture électrique est davantage rentable et moins gaspilleuse.

Donc, tout va très bien, madame la marquise ? Malheureusement non, car cette médaille possède, non pas seulement un revers, mais plusieurs. Nous verrons ça dans un prochain article.

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