X ou porno, il faut choisir
Cette pauvre Isabelle Giordano avait invité aujourd’hui, dans sa pauvre émission sur France Inter, un type qui est venu discourir sur Le journal du hard de Canal Plus, émission dont il semble faire la programmation et qui va être l’objet d’un documentaire spécial cette semaine. On pourrait par conséquent s’attendre qu’un spécialiste de la chose sache, au moins un peu, de quoi il parle.
Or, pas du tout, et un détail le trahit : il n’a cessé de désigner le cinéma porno par l’expression « le X ». Il a même été jusqu’à proférer cette ineptie monumentale : « Avant l’invention du cinéma X, etc. ».
La vérité est décrite abondamment ICI. Mais je résume : l’expression « films X », en France, est née officieusement (car officiellement, elle n’a jamais existé) après la Loi de finances pour 1976, n° 75-1278 du 30 décembre 1975, qui créait une taxe spéciale et une commission de classification frappant les fims pornographiques ET VIOLENTS.
Et cette commission a cessé de se réunir en 1996 ! Donc de décerner des étiquettes aux films... qu’elle ne recevait plus en examen. Parce qu’on a cessé de fabriquer des films pornos pour le cinéma français dès 1992. Restaient quelques films étrangers, mais ils se sont raréfiés au cinéma, au point de disparaître. Or je ne sache pas que la fin de la classification X a mis fin aux films pornos, qui continuent en vidéo, mais ne sont plus classés de quelque manière que ce soit.
X et pornographique ne sont donc pas synonymes. Ils ne l’ont été que durant une dizaine d’années, mais c’est terminé depuis plus de quinze ans.