Youpi ! Antoine revient !

Publié le par Yves-André Samère

Dès l’incident de Cannes (pendant le festival, un fou surgit sur le plateau du Grand Journal, armé d’un pistolet d’alarme, tire deux coups de feu, et Michel Denisot, pris de panique, plonge sous la table pour se cacher), j’ai su que Denisot était cuit. Déjà, son Grand Journal n’était plus qu’une entreprise de promotion vulgaire de pseudo-artistes sans grand talent (on avait invité Nabilla !), et il avait été écourté, il y a deux ans, pour donner vingt-cinq minutes au petit Journal, beaucoup plus incisif, et qui fait un vrai travail de journalisme tout en se payant la tête des politiques. Devenu ridicule, raillé pendant tout une semaine par les Guignols, Denisot ne pouvait plus rester. Sachant par conséquent qu’il allait sauter, il a feint d’annoncer qu’il partait volontairement sous un prétexte auquel personne n’a cru : que diriger à la fois le Grand Journal à la télé et la version française de « Vanity Fair » lui prenait trop de temps, et qu’il préférait se consacrer à ce journal sur papier.

Hier soir, il a donné à l’antenne le nom de son successeur : c’est Antoine de Caunes, qui lui succèdera en septembre. Bonne nouvelle, Antoine est sympathique, il connaît la maison, tout le monde a gardé de lui un excellent souvenir du temps de Nulle part ailleurs, il a de l’esprit, ne passe jamais la brosse à reluire, et il ne semble pas avoir avalé un manche à balai.

Néanmoins, je vais avancer un argument que vous ne lirez nulle part ailleurs (ha ha !). Après avoir quitté la télé, Antoine de Caunes s’était reconverti dans le cinéma. Passe encore de faire l’acteur, cette profession est la plus facile du monde et se trouve à la portée de n’importe quel imbécile. Mais il a voulu devenir aussi réalisateur, et là, le résultat est cruel : quatre films de cinéma entre 2001 et 2008, quatre navets ! Lui confier une grande émission de télévision quotidienne est donc une décision de salut public. Espérons seulement qu’il n’aura pas le temps d’en faire un cinquième d’ici à septembre !

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