Aux grands hommes, la Patrie morte de honte
Tout comme De Gaulle s’était servi des Français d’Algérie comme marche-pieds afin de revenir au pouvoir en 1958 (souvenez-vous de son « Vive l’Algérie française », le 6 juin 1958 à Mostaganem), Mitterrand s’est servi du Parti socialiste français afin d’accéder à la présidence de la République, à partir de l’élection de 1965.
Or les socialistes, ainsi roulés dans la farine, et dont certains, parmi eux, savaient fort bien qui était Mitterrand et qu’il était un homme de droite (il avait même été d’extrême droite lorsqu’il militait au sein de la Cagoule, avant la guerre de 39-45 !), les socialistes, disais-je, sans doute légèrement distraits ou amnésiques, en ont fait leur grand homme, et, encore aujourd’hui, se réclament de lui.
Je n’ai pas la tentation d’être socialiste, et, si vous me lisez, vous savez que j’associe systématiquement le nom de Mitterrand au terme de « canaille ». Et ce n’est pas sans raison. Oh ! Pas seulement parce qu’il a roulé tout le monde :
- pas parce qu’il s’est servi des moyens financiers de l’État pour loger sa maîtresse et sa fille adultérine dans un appartement situé Quai Branly, appartenant à la République, et leur offrir des weekends dans un château de Souzy-la-Briche (Essonne) légué à l’État en 1972 par Jean-Jacques et Renée Simon, un couple d’admirateurs de De Gaulle ;
- pas pour avoir payé à sa fille un weekend à New York en compagnie de son amant du moment, et à lui-même, de nombreux weekends à Venise ;
- pas parce qu’il a provoqué trois suicides, dont un à l’Élysée ;
- pas pour avoir tenté, moyennant un faux témoignage qui lui coûta d’être chassé du Sénat, d’envoyer aux assises son complice (un député de droite nommé Robert Pesquet), lequel l’avait aidé à monter un faux attentat contre lui-même, à une époque où l’assassinat était encore passible de la peine de mort ;
- pas parce qu’il n’hésitait jamais à prendre un hélicoptère pour aller déjeuner à l’autre bout de la France. À Paris, c’était un habitué de chez Divellec, restaurant de poisson – de luxe – dans le quartier des Invalides ;
- pas parce qu’il faisait faire des écoutes téléphoniques pour se régaler des aventures sexuelles des gens célèbres ou espionner les gens qu’il n’aimait pas, comme Jean-Édern Hallier ou Edwy Plenel ;
- pas parce qu’il a ridiculisé la fonction présidentielle en exigeant que sa femme légitime ET sa maîtresse soient toutes les deux présentes à son enterrement.
Et ainsi de suite. Mais Mitterrand a fait pis. Dans une autre notule, je vous parlerai de la Légion d’Honneur du docteur Garetta, affaire qui illustre à merveille l’absence de sensibilité de Mitterrand. C’est gratiné, je vous préviens.
Au fait, je vous invite à vous marrer méchamment quand je vous aurai dit que sa fille Mazarine a déclaré ceci au sujet des écoutes ordonnées par son père : « Que trois gusses aient été écoutés, on s’en fout, ce n’est pas la fin du monde ». À ce détail près que le capitaine de gendarmerie Pierre-Yves Guézou, auquel on avait ORDONNÉ de procéder à ces écoutes illégales, dont il n’avait évidemment pas pris l’initative, a été inculpé pour ce délit, et qu’il s’est suicidé – il s’est pendu. Il a donc payé pour les autres, et Mitterrand n’a pas eu un mot de regret. Sa fille non plus, comme on voit.