Coupable mais pas responsable

Publié le par Yves-André Samère

Récemment, le 19 décembre, j’avais écrit un article inttitulé « Coupable mais pas responsable », allusion évidente à une réplique célèbre de Georgina Dufoix à la télévision, lorsque, ministre des Affaires sociales de Mitterrand, elle avait tenté de faire croire à la France entière qu’elle n’était pour rien dans la catastrophe du sang contaminé. Alors que la Santé dépendait bel et bien de son ministère ! Cette femme, dont on ne saura jamais pourquoi ce poste lui avait été attribué, brillait par son incompétence. On avait su qu’elle avait refusé de recevoir, « faute de temps », le professeur Luc Montagnier qui avait découvert (en collaboration) le virus du sida, et que le courrier tapé par ses secrétaires, elle ne prenait même pas la peine de le lire avant de l’envoyer, se servant alors d’une machine à signer, dont tout le ministère rigolait en appelant ce gadget « la georginette ».

Donc, madame Dufoix, qui ne manquait pas d’air, se considérait comme responsable, puisqu’elle chapeautait la Santé, mais pas coupable, puisqu’elle n’était au courant de rien. C'était évident, pas vrai ?

Eh bien, mon article visé plus haut s’attaquait cette fois à Christine Lagarde, miraculeusement passée entre les gouttes à la suite de son passage devant la Cour de Justice, qui l’avait estimée coupable mais l’avait dispensée de peine, pour ne pas lui en faire – de la peine. C’est vrai, quoi, on ne va pas ennuyer un ministre qui n’a fait qu’obéir à Sarkozy quand celui-ci, qui voulait se montrer gentil avec Bernard Tapie, était encore quelque chose et avait le pouvoir de s’asseoir sur les lois de la République.

Mon titre était légitime, au point que « Le Canard enchaîné » du 21 décembre s’en est servi dans la conclusion de son article Tout ça pour ça !, en page 2, et qui rapportait que Christine Lagarde rejetait justement sur Sarkozy la responsabilité de cette énorme magouille.

Je suis extrêmement flatté, cela va sans dire !

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