La Porte aux Lions
Comme presque tous les amateurs de culture mais mal renseignés, vous vous êtes cassé le nez sur l’entrée au Musée du Louvre, à Paris : files d’attente interminables devant la pyramide, principale entrée officielle de l’immense bâtiment ; absence de carte d’abonnement si vous n’êtes pas aux Amis du Louvre ; découragement face au parcours du combattant qui vous guette si vous décidez d’y pénétrer par l’entrée du Carrousel, proche du Jardin des Tuileries, au 99 Rue de Rivoli (ou par le grand escalier proche de ce même Arc de Triomphe du Carrousel), et conçue spécialement pour vous obliger à suivre toute la galerie commerciale, où l’on compte bien que vous laisserez vos derniers sous.
Eh bien, il existe une autre entrée, peu connue car elle se trouve un peu à l’écart, pas très loin de celle du Carrousel. C’est l’entrée de la Porte des Lions, dont vous verrez un plan ICI et une photo LÀ. Il m’est arrivé d’y passer pour en sortir, après une visite de la grande Galerie, puisqu’elle se trouve à son extrémité. Elle possède en outre une vertu majeure : alors que le passage par la pyramide ou l’entrée des abonnés vous obligent à descendre d’abord l’équivalent de trois étages, après quoi, puisque les rares ascenseurs ne fonctionnent pas certains jours d’affluence, vous n’avez plus qu’à vous payer les escaliers permettant de remonter à la surface (formidable imbécillité de l’architecte et de celui qui l’avait choisi, à savoir Mitterrand), la Porte des Lions est tout bêtement au niveau du rez-de-chaussée, donc vous êtes déjà à pied d’œuvre pour visiter les salles qui s’y trouvent. Par exemple, celle où j’avais trouvé cette œuvre d’Andrea Della Robbia dont je vous ai parlé récemment.
Hélas, on dit qu’elle est désormais réservée aux groupes, et que les visiteurs isolés y sont tricards. Venez donc avec votre famille nombreuse, ou votre classe.