La pub ? De la pornographie

Publié le par Yves-André Samère

Franchement, pour moi, la publicité à la télévision, surtout quand elle donne dans l’humanisme feint, c’est de la pornographie, ni plus, ni moins. Déjà, au cinéma, quand un cinéaste joue du violon pour nous tirer des larmes, je ne ressens que du dégoût, et c’est la raison pour laquelle je boycotte certains films lorsque je sais que ce procédé nous y est asséné (et qui fait que j’apprécie particulièrement la manière sèche de Kubrick, cinéaste ne se vautrant jamais dans cette fange). Mais quand c’est la publicité qui cherche à nous attendrir pour nous vendre quelque chose, j’estime que c’est carrément révoltant.

Je ne vous donne que deux exemples, suffisants, l’un ancien, l’autre tout récent.

La pub ancienne nous montrait une jeune femme, assez jolie, très active, et qui courait le monde pour faire de l’humanitaire, comme on dit. Et, au moment où l’on commençait à ressentir de l’admiration pour son dévouement, le coup de masse tombait : elle ne pouvait faire tout ça que... grâce à sa carte bleue ! Vivent les banques, donc, qui feront de vous des saints.

La pub récente date de moins d’une semaine. Là, on nous montre une kyrielle d’enfants mignons tout pleins, et le commentaire affirme que certains d’entre eux feront de prodigieuses inventions qui sauveront le monde, ou, à la rigueur, construiront le monde de demain. On a vu et entendu ces niaiseries dix mille fois, mais là, le commentaire concluait qu’ils y parviendront... grâce à Windows 10, vous savez, le dernier système d’exploitation de Microsoft, celui qui vous impose toutes ses mises à jours sans que vous puissiez vous y opposer, et fouille dans votre vie privée afin de mieux vous balancer de la publicité « ciblée », comme on dit.

Si vous n’avez pas envie de vomir après ça, félicitations, vous avez le cœur bien accroché, et il y a du travail pour vous dans les laboratoires pharmaceutiques.

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