Weinstein : 1 - Polanski : 0

Publié le par Yves-André Samère

Mesdames les actrices, si je m’adresse à vous, c’est que...

(Pardon, j’oubliais ! La coutume, en France, veut qu’on vous donne du « Mademoiselle ». Je recommence)

Mesdemoiselles les actrices, vous avez fait très fort, comme on dit, en lançant le mouvement Balance ton porc, qui distingue quelques-uns de vos partenaires et supérieurs hiéarchiques un peu trop empressés. Mais enfin, n’avez-vous pas fait preuve, soit de myopie, soit d’un manque de mémoire un tantinet suspect ? Sur le podium des ignobles salopards de votre profession, vous avez hissé quelques vedettes toutes étrangères, comme Harvey Weinstein, Woody Allen ou Harvey Keitel, et j’en passe. Mais n’avez-vous oublié personne, et surtout, je précise, le plus salaud d’entre tous, et qui règne chez nous  ?

Pourquoi, en France, crache-t-on sur les suscités, alors que tous les acteurs et actrices de ce pays se battent pour jouer dans un film de Polanski ? Aucun de ceux que vous avez flétris n’est monté aussi haut sur ledit podium – ou n’est tombé si bas dans le caniveau du sexisme actif –, ni ne s’en est pris à une gamine de treize ans, ne lui a fourni de drogue pour l’endormir, puis, une fois dans les vapes, ne l’a sodomisée.

En dépit de quoi, lorsque la Cinémathèque veut faire une manifestation en l’honneur du cinéma et lui en offre la présidence, ou que la Suisse le flanque en cellule, et que certains râlent ou crient au scandale, pas une voix, dans votre corporation exclusivement, n’a manqué pour s’en faire l’avocat et hurler qu’on ne touche pas au génie artistique.

Et vous voudriez qu’on vous prenne au sérieux ? Le droit de cuissage est un mythe français, aucun roi chez nous ne l’a exercé, mais vous aspirez à l’établir au profit des gens de cinéma ? Pourquoi, dans ce cas, n’exigez-vous pas qu’à ce délinquant de bas étage, on donne la Légion d’Honneur ?

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