Des « bisous » ?! Et puis quoi encore ?
Vu aujourd’hui un film dans lequel un personnage masculin quitte San Francisco où il habite et laisse à son ami de cœur (je viens de vous dire que ça se passait à San Francisco) une lettre d’adieu. Il la conclut par le mot « Love », suivi de sa signature. Or les sous-titres traduisent ce mot par « Bisous ».
C’est une révélation, qui me montre que j’ignorais encore quelque chose sur la fabrication des films. Honte à moi, je ne savais pas que les sous-titres étaient rédigés par des enfants de moins de quatre ans.
Franchement, est-ce tolérable, pour faire ce travail, d’engager un adulte qui en est resté à ce stade ? Vous me direz que c’est peut-être UNE adulte, attendu que ce genre de vocabulaire passe pour typiquement féminin. Mais je repousse d’un pied méprisant cette suggestion d’un sexisme qui m’est personnellement odieux, et dont vous reconnaîtrez que je ne le pratique en aucune occasion. D’ailleurs, voyez plutôt l’Histoire : imaginez-vous Elisabeth Ire, Catherine de Médicis, Golda Meir, Indira Gandhi ou Médée envoyant des « bisous » à leurs amoureux ?
En tout cas, je me sens enclin à ne plus fréquenter quiconque conclurait une conversation avec moi, que ce soit par lettre, par téléphone ou par message électronique, en utilisant ce mot ridicule.