Plus aucun mystère à France Inter !
Je suis très content. Je viens en effet d’élucider un mystère qui me turlupinait depuis des lustres. À présent, satisfait, je peux mourir.
Donc, depuis très longtemps, je me demandais comment il pouvait se faire que France Inter, notre radio nationale, pouvait accumuler autant de bévues en aussi peu de temps. Ne me dites pas que c’est pour honorer Mathieu Gallet, car la chose a commencé bien avant qu’il foule de ses escarpins la moquette qu’il a fait poser dans son bureau pour une somme modique. Cette accumulation de crétineries diverses pouvait-elle n’être due qu’au hasard ? Je sais aujourd’hui que non : elle est VO-LON-TAIRE ! Seul le motif de ce comportement m’échappe, et je laisse à d’autres scientifiques le soin de le détecter. À chacun sa tâche.
La solution du mystère m’est apparue, aveuglante, tout à l’heure à midi et demi. La bande originale, l’émission que l’étranger nous envie, venait de se terminer pour laisser place à une annonce destinée à nous appâter au sujet d’une autre émission à venir, historique celle-là, et censée illustrer un point de la Deuxième guerre mondiale. Elle commençait par une archive sonore de cette époque, où l’on entendait un journaliste – ou un historien, je l’ignore car son nom n’a pas été donné – prononcer distinctement le mot japonais kamikaze, et il le faisait correctement, avec un É en fin de mot, puisque le E muet n’existe pas en japonais.
Or, à peine cette citation était-elle terminée que le passeur de plats de France Inter, qui ne connaît ni la langue japonaise ni quoi que ce soit sur quelque sujet que ce soit, reprenait le même mot, mais en le prononçant « kamikaz’ », comme le benêt de Français qu’il est. Trois secondes avant, il venait d’entendre ce terme dans sa prononciation correcte, mais il le massacrait néanmoins.
Vous ne me ferez jamais croire que ce télescopage était involontaire. Par conséquent, il n’y a plus de secret : à France Inter, ils le font exprès !
Je vais demander à mon député de poser une question, après-demain, à l’Assemblée nationale. En démocratie, on ne doit rien laisser dans l’ombre. Non mais.