Arithmétique vaticanesque

Publié le par Yves-André Samère

C’est merveilleux, la docilité des médias. Lorsque le dernier pape fut élu, partout, le premier jour, on l’a désigné comme « François Ier ». Mais ça n’a duré qu’un jour. Dès le lendemain, la consigne avait circulé : dorénavant, il faudrait dire « François » tout court ; et à la poubelle le numéro ! Pourquoi ? Parce qu’aucun François II n’avait encore pointé son nez dans cette vallée de larmes, et que, par conséquent, il n’y avait pas lieu de donner un numéro d’ordre au nouveau pontife.

Apparemment, il y avait une logique là-dessous, mais tout de même, à ce stade, les gens libres d’esprit auraient pu argüer qu’on n’avait pas fait tant de chichis pour nommer notre roi François Ier ; pas davantage, en août 1978, pour nommer Jean-Paul Ier le successeur de Paul VI.

Mais le plus marrant de cet embrouillamini, c’est que ce pape que, peu convaincu, je m’obstine à nommer François Ier, aurait eu droit à son numéro d’ordre s’il avait consenti à mourir immédiatement, et si son successeur avait imité Jean-Paul II succédant à Jean-Paul Ier, donc choisi le même prénom.

Dieu, que tout cela est compliqué !

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