Catherine et Liliane
Ce matin, j’ai croisé Catherine et Liliane. Enfin, je veux dire Alex Lutz et Bruno Sanches. Ils étaient venus à neuf heures au cinéma UGC des Halles, pour présenter le film réalisé par le premier, Le talent de mes amis, avec quoi on nous a bourrés le crâne depuis quelques jours, au point qu’on se demande s’il est nécessaire d’aller le voir (il y avait aussi Manu Payet, et je me demande ce qu’il fichait là, puisqu’il ne joue pas dedans). Seul point positif, il n’y avait pas eu de bande-annonce projetée dans les salles, et ça repose. Je précise que j’ai vu un autre film, ou plutôt revu, mais, à la fin de MA séance, je suis allé jeter un coup d’œil dans la grande salle de cinq cents places où passait ce blockbuster, et elle était aux trois-quarts vides.
Il faut dire que ledit film appartient au redoutable genre du « film de potes », reposant sur le principe immuable : on est amis donc on avait envie de faire un film ensemble. Moi, comme spectateur, j’ai plutôt envie de dire à ces messieurs ce qu’Alceste dirait de nos jours à Oronte : faites tous les films que vous voulez, mais, à votre place, « je me garderais de les montrer aux gens ». Un film, ce n’est pas la même chose qu’un sketch quotidien de deux minutes, et le copinage qui oblige l’ensemble de la profession à crier au chef-d’œuvre me casse les pieds. Donc je ne me presserai pas trop pour aller le voir.
Cela dit, j’aime beaucoup le sketch quotidien des deux compères, qui incarnent parfaitement, à la fin du Petit Journal, ces deux redoutables secrétaires, incompétentes et incultes. Mais enfin, ce n’est pas de l’Orson Welles.