Vendredi noir
Ce vendredi noir n’a rien à voir avec le domestique de Robinson Crusoe. Il vise cette drôle de journée d’hier. Deux votes qui couronnent deux personnages douteux, c’est beaucoup pour une seule veille de week-end.
D’abord, il y a ce patron de la Fédération Internationale de balle au pied, l’empereur des corrompus, très contesté en Europe et aux États-Unis, mais qui se fait réélire grâce aux voix des représentants asiatiques et africains, c’est-à-dire originaires de deux continents où la corruption est bien sûr totalement inconnue. On n’est pas étonné.
Et puis, chez nous, par la grâce d’un tribunal qui est bien dans la note de la Justice française, et qui a autorisé l’UMP, parti sarkozyste n’existant que par son chef, à prendre le plus ridicule des noms – que lui-même a imposé par caprice, pour faire oublier la batterie de casseroles accrochées à ses basques –, c’est presque aussi beau.
Il y a des jours où l’on rêve que saisisse le pouvoir, en France, un dictateur éclairé, qui prendrait par décret la décision de nettoyer les écuries d’Augias. De Gaulle, autrefois, aurait pu, car les Français disaient amen à tout ce qu’il faisait. Mais voilà, il n’en a jamais manifesté le désir, et les plus pourris sont ceux qui aujourd’hui se réclament de lui.