Éclipses
Je n’ai pas, la nuit dernière, veillé pour assister à l’éclipse de Lune dont on nous avait parlé toute la semaine. D’abord parce que, sur le plan astronomique, j’ai déjà vu une éclipse de Lune et une autre de Soleil. Ensuite, parce que j’attends plus spectaculaire, mais sur le plan politique.
L’éclipse de Lune que j’ai pu suivre de bout en bout, j’y ai assisté avant de vivre à Paris, où la lumière de la ville parasite toutes les observations. Mais j’habitais ailleurs, dans un endroit bien plus favorable, la Lune se trouvait exactement en face de ma fenêtre, le ciel était sans nuages, et... j’avais une lunette astronomique qui me servait beaucoup. C’était très réussi, et j’avais invité mes voisins du dessous pour qu’ils partagent le spectacle, qu’ils n’avaient jamais vu. Mais enfin, la Lune, je la connaissais suffisamment, et cela ne valait pas la vue des satellites de Jupiter, qui tournent si vite autour de la planète qu’on les voit littéralement se déplacer en quelques minutes.
L’éclipse de Soleil, c’était celle de 1999. Très réussie elle aussi, à condition d’oublier l’incurie de la SNCF, qui aurait dû prévoir que des milliers de Parisiens se rendraient à Compiègne où le phénomène serait total (à Paris, trop au sud, l’éclipse n’était que partielle), et la cohue s’était révélée monstrueuse.
Cela dit, je parlais au début d’une autre éclipse, politique celle-là, et à venir, puisque, en mai 2017, nous assisterons à l’éclipse, totale elle aussi, du candidat de gauche à l’élection présidentielle. Je ne m’en réjouis pas, mais personne n’a obligé Hollande à être président de la République, et s’il a échoué dans les grandes largeurs, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même et à ses incapables d’anciens copains de la promotion Voltaire, qu’il a casés partout, comme l’a fait Mohammed VI au Maroc. Apparemment, ce n’est pas la bonne méthode.
Finalement, le plus à plaindre, c’est Voltaire : sa réputation en aura pris un coup !