Laissez tomber Joel Dicker !
Petite surprise, ce matin sur France Inter : une journaliste, chargée de présenter le roman de Joel Dicker qui doit sortir demain ou après-demain, Le livre des Baltimore, a osé dire que cet écrivain suisse ne brille pas par le style, et que la structure de son livre est celle d’un téléfilm, ce que j’avais déjà observé pour le seul livre de Dan Brown que j’ai lu, Da Vinci code.
Ciel ! Cette dame, si elle travaillait sur Canal Plus, aurait été virée dans l’heure. On ne rit pas des célébrités, Madame, c’est trop grave pour la célébrité en question et pour tous ceux qui l’ont couverte de louanges.
Joel Dicker, dont je ne lirai probablement pas ce nouveau livre, s’est fait connaître avec La vérité sur l’affaire Harry Quebert, qui avait remporté, non seulement le Prix Goncourt des lycéens, sans aucune valeur, mais surtout le Grand prix du roman de l’Académie française. Et là, je m’étais posé la question qui tue : ils ne savent plus lire, à l’Académie ? On reconnaît instantanément un mauvais écrivain quand on le voit utiliser toutes les cinq pages le verbe réaliser dans le sens de comprendre, c’est-à-dire se révéler incapable de distinguer un anglicisme d’un mot français (hélas, j’ai aussi déniché cette faute en plein milieu du Samarcande d’Amin Maalouf, un auteur bien plus respectable). Le genre de faute qu’on remarque souvent, mais essentiellement dans les traductions, quand le traducteur est un cancre achevé. Or, dans le cas présent, pas de traduction, puisque Dicker écrit directement en français.
Donc vous voilà prévenus : ne gaspillez pas votre argent, sous l’influence de la pub qui s’est déjà répandue en parlant de chef-d’œuvre, et n’achetez pas ce bouquin. Il existe de bons auteurs, savez-vous ?