Un sandwich provoque une guerre
Georges Brassens avouait que la guerre qu’il préférait, c’était « celle de 14-18 ». Moi aussi, mais pas pour les mêmes raisons. En réalité, ma préférence pour cette effroyable tuerie vient, non seulement de son absurdité puisque les peuples concernés n’avaient AUCUNE raison de se battre, attendu que toute cette affaire n’était qu’une vaste querelle de famille, mais aussi, parce qu’elle a été déclenchée à cause... d’un sandwich !
On sait que le prétexte de son déclenchement a été l’assassinat d’un assez obscur archiduc austro-hongrois, Franz-Ferdinand (mais non, pas le groupe de chanteurs), héritier du trône, dans la ville de Sarajevo, le dimanche 28 juin 1914, par un nationaliste serbe. Il y avait eu, dans l’heure précédente, un prélude à cet attentat, ayant déjà causé des blessés qu’on avait hospitalisés, et l’archiduc avait souhaité leur rendre visite sur place. Or un des terroristes ayant essayé de le tuer la première fois, Gavrilo Princip, était en train d’acheter un sandwich dans une boutique, juste à côté de l’hôpital. Il reconnut la voiture de l’archiduc, immatriculée A III 118, si vous voulez tout savoir (on a beaucoup glosé sur ce numéro assez parlant), et profita de l’occasion pour le tuer, lui et sa femme.
Moralité : si jamais on vous hospitalise, évitez tout établissement situé près d’un vendeur de sandwiches.