Selon que vous serez...
Invité ce matin à la matinale de France Inter, l’honnête Éric Woerth prend feu contre une pièce de théâtre dont le titre mentionne Liliane Bettencourt – un sujet brûlant pour lui, puisqu’il est « soupçonné » comme on dit chez les gens bien élevés, d’avoir fait engager sa propre femme Florence dans la société Clymène, filiale de Téthys, deux sociétés gérant respectivement la fortune de Liliane Bettencourt et les titres du groupe L’Oréal, dont elle est l’héritière. Cette pièce s’appelle Bettencourt Boulevard, ou une histoire de France, de Michel Vinaver, dans une mise en scène de Christian Schiaretti, qui se joue au TNP, à Villeurbanne. Woerth affirme qu’il ne comprend pas comment on peut avoir le culot d’utiliser le nom de personnes réelles dans un spectacle de fiction à caractère satirique. Mais on devine que c’est surtout parce que cette histoire le concerne personnellement qu’il s’insurge !
En revanche, cela ne le gêne nullement que le théâtre Daunou, depuis le 15 octobre, mette à l’affiche une pièce comique, On a mangé le chameau de Monsieur Hollande, dont j’ai déjà parlé, que j’ai vue, et dans laquelle on ne se contente pas d’utiliser le nom du président de la République : on le fait apparaître sur scène, joué par un acteur évidemment, et pas tout à fait à son avantage.
On peut en conclure que, pour Woerth, se payer la bobine d’un adversaire politique n’est pas du tout gênant : ça, il le comprend très bien !