Coup de poing sternal
Récemment, à propos de l’arrêt cardiaque, deux lecteurs, Gilles et Jean-Marie, ont fait un commentaire sur le coup de poing sternal. J’avais promis de me renseigner auprès d’un médecin, et il a bien voulu me répondre. Je précise que ce médecin travaille en hôpital, et qu’il ne désire divulguer ni son nom, ni son lieu de travail, ni sa spécialité.
Il me répond donc que le coup de point sternal est effectivement enseigné, mais qu’il sert très peu et seulement en mode « On essaie, au pire ça marchera ». Ce n’est pas une technique véritable, mais il peut aider sur certains troubles du rythme – pas tous, ET CERTAINEMENT PAS AVEC UNE ASYSTOLIE.
En fait, on peut essayer si le patient vient de passer en trouble du rythme, et seulement certains troubles du rythme. Cela ne prend que trois secondes, ne peut pas faire de gros dégâts, et si cela ne fonctionne pas, on peut passer aux « choses normales ». Mais ce truc n’a pas d’intérêt si le patient vient de se mettre en arrêt circulatoire.
Le médecin en question avoue n’avoir jamais vu utiliser et réussir un coup de poing sternal.
Pour ce qui est de l’inutilité du défibrillateur, il affirme qu’alors, le coup de poing est tout aussi inutile, puisqu’ils font EXACTEMENT la même chose, et que arrêt du cœur et arrêt circulatoire sont globalement équivalents : si le cœur s’arrête, la circulation s’arrête. En revanche, dans l’autre sens, ce n’est pas exactement vrai, puisque certains arrêts circulatoires surviennent alors que le cœur bat encore.